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CLOUZOT Henri-Georges

Disponible(s) à la vente :

 Miquette et sa Mère
 Quai des Orfèvres
 Le Cinéma sous la Botte hitlérienne
 Quai des Orfèvres
 Quai des Orfèvres

CLOUZOT Henri-Georges

Production :

Réalisateur Français

Biographie :

Henri-Georges Clouzot, né le 20 novembre 1907 à Niort et mort le 12 janvier 1977 dans le 17e arrondissement de Paris, est un scénariste, dialoguiste, réalisateur et producteur de cinéma français.

Henri-Georges Clouzot est né à Niort où son père Georges a repris la librairie paternelle. Après la faillite de la librairie la famille s'installe en 1922 à Brest où son père devient commissaire-priseur. Ses parents se séparent.

Adolescent, il ambitionnait de devenir marin, comme son grand-père maternel, mais une myopie de l'œil gauche lui ferme les portes de Navale. Après une année de maths-spé au Lycée Sainte-Barbe, il entre donc à l'École Libre des Sciences Politiques. Il devient l'assistant du député Louis Marin, puis entre à la rédaction des journaux Paris-Midi et Paris-Soir sur les recommandations de son ami Pierre Lazareff. Passionné par la chanson, il soumet ses textes à René Dorin, interprète et parolier, entre autres, de Maurice Chevalier, qui l'engage comme secrétaire pour deux ans. Auprès de Dorin, Clouzot fait la rencontre d'autres chansonniers: Pierre Varenne, Saint-Granier, Mauricet.

Henri-Georges s'associe à Henri Decoin pour un premier essai de scénario destiné à Mauricet; le producteur Adolphe Osso refuse finalement le projet mais engage Clouzot et l'envoie aux studios de la Babelsberg, à Berlin, où il devient l'assistant d'Anatole Litvak et supervise les versions françaises d'opérettes allemandes, puis écrit des scénarios pour Jacques de Baroncelli, Carmine Gallone ou Viktor Tourjanski.

Il enchaîne avec deux adaptations : Les Inconnus dans la maison d'Henri Decoin avec Raimu, d'après le roman éponyme de Georges Simenon et Le Dernier des six de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay et Suzy Delair, sa compagne, d'après Stanislas-André Steeman (qu'il adaptera deux fois encore pour L'assassin habite au 21 et Quai des Orfèvres).

Il écrit quatre pièces entre 1940 et 1943. Il débute réellement dans la mise en scène en 1942, bénéficiant de l'exil aux États-Unis des grands réalisateurs comme Jean Renoir, Julien Duvivier, René Clair… avec L'assassin habite au 21 et reforme le couple Pierre Fresnay-Suzy Delair. Il réalise ensuite, en pleine occupation allemande, un film sur un expéditeur de lettres anonymes Le Corbeau (1943), qui donne lieu à de vives polémiques dans une France qui souffre alors de la délation. Le scénario est de Louis Chavance d'après un fait divers qui s'était passé à Tulle dans les années 1920. Une campagne communiste est lancée contre Clouzot, comparant son film à Mein Kampf, l'accusant d'offrir une image négative de la France, alors que dans le même temps son film est condamné par les conservateurs et la Centrale catholique pour immoralité, tandis que Goebbels le fait diffuser à l'étranger. À la Libération, contrairement à la plupart des autres employés de la Continental-Films, une entreprise créée par Joseph Goebbels, Clouzot échappe à la prison, mais se voit frappé d'une suspension professionnelle à vie. Henri Jeanson écrit alors à un détracteur de Clouzot : "Mon cher, tu sais bien que Clouzot n'a pas plus été collabo que toi tu n'as été résistant".

Grâce à l'intervention de personnalités comme Pierre Bost, Jacques Becker ou encore Henri Jeanson qui signe un texte corrosif "Cocos contre corbeau", Clouzot revient à la réalisation et remporte plusieurs récompenses aux festivals de Venise, de Berlin et de Cannes avec Quai des Orfèvres en 1947 (où il offre pour la dernière fois un rôle à Suzy Delair), Miquette et sa mère en 1949, tous les deux avec Louis Jouvet, Manon (1949) (d'après Manon Lescaut de l'abbé Prévost), Le Salaire de la peur (d'après le roman de Georges Arnaud), avec Yves Montand et Charles Vanel en 1952, films ayant tous bénéficié d'une large audience. Il fut surnommé plus tard le "Hitchcock français".

Ses trois premiers films trahissent l'influence du cinéma expressionniste, et surtout de Fritz Lang. Il est animé par une sorte de perfectionnisme, qui le conduit parfois à tyranniser ses acteurs. Moraliste jetant un regard souvent pessimiste sur la société, il est le réalisateur de plusieurs autres films célèbres dont Les Diaboliques (1954), film policier haut en suspense, mettant en scène un couple ambivalent et ambigu interprété par Simone Signoret et Véra Clouzot, soupçonnées du meurtre du mari de cette dernière (Paul Meurisse) par un commissaire à la logique implacable (Charles Vanel) ; Le Mystère Picasso (1956), un grand documentaire sur la méthode du peintre et sur la naissance de quelques-uns de ses tableaux ; et La Vérité (1960) avec Brigitte Bardot.

À la suite du décès de sa femme Véra en 1960, il connait une période de dépression durant laquelle il se retire à Tahiti. A son retour il écrit l'ambitieux projet de L'Enfer qui devrait, selon lui, révolutionner le cinéma. Il propose à Romy Schneider et Serge Reggiani d'en jouer les premiers rôles. Mais, en 1964, malgré un budget illimité de la part de la Columbia, le tournage se passe très mal, Clouzot, très fatigué, fait un infarctus.

Henri-Georges Clouzot n'arrivera à concrétiser aucun autre projet par la suite, aucune compagnie d'assurances n'acceptant de garantir le risque d'un nouveau problème de santé. Il meurt le 12 janvier 1977, sans avoir pu réaliser d'autres films après La Prisonnière (1968). Il est enterré à Paris, au cimetière de Montmartre. Sa deuxième épouse, Inès Clouzot, l'y rejoindra en février 2011.

Dans les années 1990 Claude Chabrol reprit le scénario de L'Enfer, que Clouzot n'avait pu achever trente ans plus tôt, et parvint à sortir sa propre version de L'Enfer en 1994, avec François Cluzet et Emmanuelle Béart.  

Filmographie complète :

Réalisateur :

  • 1931 : La Terreur des Batignolles (court-métrage)
  • 1942 : L'assassin habite au 21
  • 1943 : Le Corbeau
  • 1947 : Quai des Orfèvres (également dialoguiste)
  • 1949 : Manon
  • 1949 : Retour à la vie (segment Le Retour de Jean)
  • 1950 : Le Voyage en Brésil (inachevé)
  • 1950 : Miquette et sa mère
  • 1953 : Le Salaire de la peur (également dialoguiste et producteur)
  • 1955 : Les Diaboliques (également producteur)
  • 1956 : Le Mystère Picasso (également producteur)
  • 1957 : Les Espions (également producteur)
  • 1960 : La Vérité
  • 1964 : L'Enfer, inachevé
  • 1967 : Grands chefs d'orchestre (Messa da Requiem von Giuseppe Verdi)
  • 1968 : La Prisonnière

Superviseur des versions françaises :

  • 1933 : Tout pour l'amour de Joe May
  • 1933 : Caprice de princesse de Karl Hartl
  • 1933 : Château de rêve de Géza von Bolváry

Scénariste ou dialoguiste :

  • 1931 : Je serai seule après minuit de Jacques de Baroncelli
  • 1931 : Ma cousine de Varsovie de Carmine Gallone
  • 1931 : Un soir de rafle de Carmine Gallone
  • 1931 : Le Chanteur inconnu de Viktor Tourjanski
  • 1932 : Niebla de Benito Perojo
  • 1932 : Le Dernier choc de Jacques de Baroncelli
  • 1932 : Faut-il les marier ? de Pierre Billon et Carl Lamac
  • 1932 : Le Roi des palaces de Carmine Gallone
  • 1932 : La Chanson d'une nuit de Pierre Colombier et Anatole Litvak
  • 1933 : Château de rêve de Géza von Bolváry
  • 1933 : Caprice de princesse
  • 1933 : Tout pour l'amour
  • 1938 : Éducation de prince d'Alexander Esway
  • 1938 : Le Révolté de Léon Mathot
  • 1939 : Le Duel de Pierre Fresnay
  • 1939 : Le Monde tremblera de Richard Pottier
  • 1941 : Le Dernier des six de Georges Lacombe
  • 1942 : Les Inconnus dans la maison d'Henri Decoin
  • 1942 : L'assassin habite au 21
  • 1943 : Le Corbeau
  • 1947 : Quai des Orfèvres
  • 1949 : Manon
  • 1950 : Miquette et sa mère
  • 1953 : Le Salaire de la peur
  • 1955 : Les Diaboliques
  • 1956 : Si tous les gars du monde de Christian-Jaque
  • 1957 : Les Espions
  • 1960 : La Vérité
  • 1964 : L'Enfer (inachevé).
  • 1968 : La Prisonnière
  • 1994 : L'Enfer de Claude Chabrol sur son scénario de 1964.
  • 1996 : Diabolique de Jeremiah S. Chechik, remake de Les Diaboliques

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